Accrétion sédimentaire
L’accrétion sédimentaire est une accumulation de matériaux le long de la côte au dépend d’apports sédimentaires de sources variées (dérive littorale, placage de bancs sableux de plateforme à la côte par les tempêtes, apport éolien ou apport fluviatile). L’accrétion littorale correspond principalement à la progression des terres émergées sur l’espace marin : la ligne de rivage avance du côté de la mer par rehaussement progressif, abandonnant parfois en arrière des terres plus basses, donc inondables.
AD
Anno Domini. Après le jour de naissance du Christ (JC) : temps historiques.
Aléa
Évènement d’origine naturelle ou humaine potentiellement dangereux dont on essaie d’estimer l’intensité et la probabilité d’occurrence par l’étude des périodes de retour ou des prédispositions du site.
Arrêté de catastrophe naturelle
(Acte réglementaire) L’état de catastrophe naturelle est constaté par arrêté interministériel qui détermine les zones et les périodes où s’est située la catastrophe ainsi que la nature des dommages. L’état de catastrophe naturelle doit être demandé par la / les communes sur le territoire de laquelle / lesquelles l’évènement naturel a eu lieu.
Réf : Code des assurances : art. L.125-1.
Arrêté de péril
(Acte réglementaire) Peut être « ordinaire » ou « imminent » en cas de procédure d’urgence. Une procédure de péril ordinaire est engagée lorsque le danger présenté par le bien immeuble n’est pas immédiat. Cette procédure s’applique notamment lorsque l’immeuble est susceptible, par son effondrement, de compromettre la sécurité des occupants et/ou des passants. En revanche, une procédure de péril imminent est engagée lorsque l’immeuble présente une menace réelle et actuelle pour la sécurité des occupants et/ou des passants (urgence).
Source : d’après Direction de l’information légale et administrative La procédure est initiée par le maire, autorité de police, ou par le préfet de Police à Paris.
Réf : Code de la construction et de l’habitation : art. L.511-1.
Azimut
L’azimut d’une direction est l’angle entre le nord et la direction. Cet angle est mesuré dans le plan horizontal.
Bathymétrie
Mesure des profondeurs marines (topographie sous-marine).
BC
(Before Christ) Période pré-historique ; référentiel surtout utilisé par rapport aux archéologues. On soustrait 1950 aux datations obtenues par radiocarbone.
Catastrophe naturelle
Pour le Droit des assurances : sont considérés comme les effets des catastrophes naturelles (…) les dommages matériels directs non assurables ayant eu pour cause déterminante l’intensité anormale d’un agent naturel, lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises (Codes des assurances, article L.125-1. 3°).
En droit la notion de catastrophe naturelle peut être rapprochée de la notion de « force majeure », qui se dit d’un évènement extérieur, irrésistible et imprévisible.
Chironomide
Diptère (mouches), ressemblant à un moustique dont les larves vivent dans des eaux douces (« vers de vases »), courantes ou calmes , et les eaux saumâtres. Les larves sont caractérisé par une capsule céphalique en chitine, résistante et permettant par sa morphologie spécifique de reconstruire des paléoenvironnements continentaux à estuarien. Bon traceur de la salinité et de l’ouverture du milieu à la mer.
Diagnostic de territoire
Document constitué des données géographiques (physique et humaine), démographiques, économiques, … relatives à un territoire donné. Certaines des données peuvent y être cartographiées lorsqu’elles présentent une distribution spatiale variable sur le territoire. Le diagnostic peut se contenter de présenter les faits et les observations effectuées sans forcément d’analyse ou de recherche de synthèse.
Démarche habituellement composée de quatre phases :
- état des lieux ;
- identification des enjeux ;
- choix de stratégies ;
- propositions d’actions.
Elle répond à quatre finalités : porter un jugement sur l’état du territoire et sur la capacité des acteurs à se mobiliser, initier un changement dans la dynamique du territoire et dans le comportement des acteurs.
Digue
Ouvrage continu sur une certaine longueur, destiné à contenir les eaux ou à protéger contre leurs effets, ou encore à guider leur écoulement.
Dommages
Dégâts sur les éléments naturels, les biens ou les personnes.
Érosion
Ensemble des phénomènes extérieurs à l’écorce terrestre (phénomènes exogènes) qui contribuent à modifier les formes créées par les phénomènes endogènes (volcanisme, tectonique). Pour le littoral : processus qui conduisent à la perte de volume de matériel pour les formations constituant le rivage : recul du trait de côte (pour les côtes rocheuses : processus irréversible ; pour les accumulations sédimentaires littorales, processus qui peut être temporaire et auquel succède des périodes d’accumulation) ; pour la plage et l’avant-plage : démaigrissement.
Foraminifère
Les foraminifères sont des protozoaires apparus au Cambrien inférieur (540 Ma). Le test (parfois baptisé, à tort, coquille), comprenant une ou plusieurs chambres (ou loculus ou loges), est muni d’un ou plusieurs foramen (orifice). Ils ont un mode de vie benthique (sur et dans le sédiment) ou planctonique (dans la colonne d’eau, et particulièrement dans la zone photique). Leur taille varie généralement de 38 µm à 1 mm (certains peuvent faire plus de 10 cm). Leur régime alimentaire est constitué de bactéries, d’algues, de larves de mollusques, de crustacés, de déchets variés. Ils sont utilisés comme indicateur de profondeur d’eau, de salinité ou de température. Ils vivent essentiellement en milieu marin et estuarien
Géographie
Il n’existe pas de définition unique et stabilisée de la géographie. Les constantes dans lesquelles se reconnaissent le plus les géographes sont sans doute la relation Homme / nature et une approche fondée sur la dimension spatiale des phénomènes. Malgré un certain ou conceptuel et de nombreuses controverses internes, les champs de la géographie sont si vastes qu’ils permettent une approche multicritère porteuse d’efficacité, notamment en termes de réponse aux demandes de la société et d’appui aux décisions publiques. Les géographes ont la chance de pouvoir aborder au sein de leur discipline (presque) tous les aspects des problématiques touchant à un espace. De la géomorphologie dynamique par exemple, au jeu des acteurs en passant par l’évaluation des enjeux, l’analyse des pratiques et des représentations, la réglementation et les politiques d’aménagement, tous les éléments lui sont accessibles pour saisir la complexité du système. Cette approche très globale de la géographie doit néanmoins s’appuyer sur des fondements solides qui ne peuvent être assurés par un seul chercheur mais nécessitent un travail collectif. En outre, la géographie est une discipline ouverte aux apports extérieurs, notamment dans les domaines de l’environnement et de l’aménagement où la pluridisciplinarité, voire l’interdisciplinarité, sont nécessaires à l’appréhension et à la résolution des problèmes.
« L’objet de la géographie n’est pas une chose, mais une dimension de toute « chose » sociale. Cela signifie que les géographes ne peuvent pas vivre dans un village épistémologique isolé mais doivent connaître, avant de proposer leurs propres parcours, les avenues et les ruelles de la ville commune »
(Lévy, 1997).
« Geography as a great intellectual melting pot and the preeminent interdisciplinary environmental discipline »
(Skole, 2004).
« S’ils tirent parti des hésitations identitaires de leur discipline et la reconnaissent comme science du milieu, les géographes acquièrent en effet une position privilégiée en tant que « passeurs de frontière entre sciences de la nature et sciences de la société »
(Jolivet, 1992).
Holocène
Époque chaude dans laquelle nous vivons, généralement subdivisée en chronozones. L’Holocène est un interglaciaire, période chaude qui suit le dernier glaciaire du Pléistocène (dénommé Weichsélien en Europe du nord) qui a débuté il y a pratiquement 11 700 ans avec l’installation des courants marins tels que nous les connaissons actuellement.
Pendant cette période, le climat s’est réchauffé pour atteindre un Optimum 2°c plus chaud que l’actuel vers 8000 ans BP. Le niveau marin est remonté de -40 m pour atteindre environ -7 m il y a 6000 ans BP : c’est l’époque de disparition de la dernière petite calotte de l’hémisphère Nord (nord du Québec). Ensuite le climat se dégrade et les calottes se reconstituent (Islande, Norvège) : cet épisode est appelé le Néoglaciaire (vers 5500 ans BP), commence avec le Subboréal et entrecoupé tous les 1500 ans environ par un réchauffement avec un haut niveau marin comme l’Optimum minoen ou de l’Age du Fer (3500 ans BP), l’Optimum romain (50 BC à 200 AD) et l’Optimum du Moyen Age (XIIe-XIIe).
Interpolation
Méthode statistique permettant de reconstruire des valeurs sur un domaine à partir d’un échantillonnage limité.
Jeux d’acteurs
Les acteurs ont une marge de manœuvre et leurs actions ne sont pas totalement déterminées par le système dans lesquels ils s’inscrivent. Les jeux d’acteurs révèlent les stratégies, les intérêts, les choix parfois contradictoires de chacun des participants. Les acteurs font des choix qui sont rationnels même si leur cohérence n’apparaît pas directement.
Légitime
Au sens de Max Weber : la légitimité se construit socialement. Il s’agit de la reconnaissance par les gouvernés du pouvoir des gouvernants. La relation de pouvoir consiste pour des individus à accomplir une action qu’ils n’auraient pas accomplie spontanément. La légitimité peut reposer sur la croyance en la tradition, dans les qualités exceptionnelles d’un chef, ou se fonde sur la compétence et la validité des règles.
Ce qui est légitime (légitimité) se rapporte à une autorité, un pouvoir, conforme aux aspirations des gouvernés et qui lui vaut l’assentiment général et l’obéissance spontanée (en droit constitutionnel) (d’après, Dalloz, Lexique des termes juridiques, 8e édition).
Maison
Sens 1 Habitation. Synonyme chez-soi Anglais house
Sens 2 Famille appartenant à la noblesse.
Sens 3 Entreprise. Anglais company
Sens 4 Lieu qui est destiné à un usage particulier. Ex Maison des jeunes.
Néolithique
Période qui débute vers 9 000 ans av. J.-C. Il prend fin avec la généralisation de la métallurgie et l’invention de l’écriture, vers 3 300 ans av. J.-C. C’est le début de la mise en place des monuments mégalithiques.
Orthoplan
L’orthoplan est une image aérienne, privée des distorsions géométriques produites par la topographie et rapportée à un système de projection. Le calcul d’un orthoplan nécessite le calcul préalable d’un MNT, généralement à partir d’un couple d’images stéréoscopiques. Équivalent d’une carte, l’orthophotoplan fait partie des données géographiques de base et peut servir de fond de plan pour la représentation ou la création d’information géographique.
Paléo-écologie
Étude des relations des êtres vivants fossiles avec leur milieu de vie, sous les aspects physico-chimiques (paléobiotope) aussi bien que biologiques (paléobiocénose). Ses méthodes sont diverses et reliées à l’écologie et aux autres sciences géologiques : paléontologie, palichnologie, palynologie, sédimentologie, géochimie, etc.
Questionnaire
Outil d’enquête en sciences sociales qui permet de recueillir des données chiffrées à partir d’une passation auprès d’un grand nombre d’individus. Méthode quantitative, le questionnaire est complémentaire de la méthode dite qualitative de l’entretien. L’objectif du questionnaire peut être de mieux comprendre une pratique ou un usage. Il permet principalement de cerner le rôle de certains déterminants sociaux (âge, sexe, niveaux études, lieux de vie, etc.) dans la relation à un objet ou dans la pratique d’une activité, mais aussi de recueillir des opinions sur ces derniers. L’élaboration d’une enquête par questionnaire implique plusieurs étapes : la définition d’un objet, la structuration du questionnaire, la recherche d’indicateurs, le choix de l’échantillon, la maîtrise des règles du questionnement, l’exploitation des données, leurs commentaires et l’écriture du compte-rendu d’enquête.
A la différence de l’entretien ou des méthodes qualitatives en général, le questionnaire procède par systématisation, standardisation, généralisation. La construction du discours différencie les deux techniques : il y a peu voire aucun discours possible dans le cadre du questionnaire alors que c’est l’essentiel de l’entretien. Des différences existent aussi du point de vue de l’analyse des données. Ses avantages sont la rapidité de dépouillement, le coût et la possibilité de mener des enquêtes sur des gros échantillons. Les inconvénients sont qu’il se limite à des réponses verbales, qu’il ne peut être outil fiable de recueil de données de comportements, et que son élaboration prend du temps.
Résolution spatiale
Taille du plus petit objet géographique représenté sur une carte, dans une couche d’information géographique ou dans une image. La résolution est généralement liée à l’échelle de la donnée. Sur une image la résolution correspond à la dimension du pixel.
Stratigraphie
Ordre d’organisation en vertical (stratigraphie) et dans le temps (chronostratigraphie) des différentes strates enregistrés dans les sédiments. Une stratigraphie au sens géologiques comprend des ères (Quaternaire, Anthropocène), des étages (millions d’années). Le Quaternaire est subdivisé en 3 époques et en stades isotopiques marins correspondant aux glaciaires et interglaciaires. L’Holocène correspond au stade isotopique 1. Une stratigraphie haute résolution ou fine est une stratigraphie détaillée pour l’Holocène à l’échelle du siècle, voire encore plus précise selon les méthodes d’analyses et de datation employées.
Subsidence
Fait qu’un terrain s’affaisse par rapport à un référentiel. La subsidence peut être de nature géologique profonde (dynamique en grand de la croûte), de nature régionale par rapport à une charge glaciaire (glacio-isostasie) ou marine (hydro-isostasie) liée à une transgression sur la croûte terrestre, de nature locale en relation avec une charge sédimentaire (apport de fleuve) ou une exploitation de carrière.
Elle peut être également le fait d’un tassement dans le temps des sédiments (voir compaction comme aux Pays Bas), être liée à l’exploitation pétrolière (delta du Mississipi) ou de nappes aquifères. La réponse peut être rapide : impact de la charge de la marée sur la plateforme autours de la Bretagne (28 mm) ou très lent : subsidence profonde de la plateforme sud-armoricaine (0,04 mm/an), selon le comportement mécanique et l’épaisseur de la croûte terrestre.
Tarière
Outil manuel ou motorisé caractérisé par une vis enfoncée dans le sédiment ou le sol et extraite d’un seul tenant avec le sédiment qu’elle remanie. Généralement, le pas de prélèvement varie de 25 cm en manuel à un mètre en version motorisée.
Topographie
Forme géométrique d’un lieu. Elle est définie par un ensemble de coordonnées horizontales et verticales. La topographie résulte de l’interaction entre la tectonique l’érosion la sédimentation et l’activité anthropique.
Usage
L’usage d’un espace renvoie à sa fréquentation par différents types de publics. L’usage peut être professionnel ou de loisirs et donne lieu à différents types d’appropriation. Des conflits d’usage peuvent naître de l’utilisation d’un espace par des publics n’ayant pas les mêmes intentions vis-à-vis de ce dernier (par exemple les plaisanciers et les pêcheurs dans le cas du domaine public maritime). La notion renvoie donc ici à des espaces où s’appliquent des règles juridiques particulières, donnant lieu à des droits et des devoirs des usagers.
Valeur économique d’un bien environnemental
La valeur économique totale d’un bien environnemental comprend :
- ses valeurs d’usage (ex. se promener dans une forêt = consommation de loisir ; utiliser son bois = facteur de production ; stockage du carbone = atténuation du changement climatique) ;
- ses valeurs de non usage (ex. si nous savons conserver la forêt, elle sera un lieu de balade pour nos enfants dans 20 ans) ;
- sa valeur d’existence (ex. la préservation des baleines est importante, même si je n’en verrai jamais dans ma vie ni mes enfants : leur existence a intrinsèquement une valeur).
(Cf. Bontems P. et Rotillon G., 2007)
Webmapping
Interface internet développée pour mutualiser des référentiels géographiques et des données propres afin d’en favoriser la consultation, la diffusion, ou la représentation « à la carte ». Ce type d’interface propose à différents types d’utilisateurs (participants, partenaires, grand public) de rechercher, d’afficher, voire de télécharger des données de nature variée (couches d’information géographique, cartes, rapports…).