Les aléas érosion et submersion sont à l’origine des dommages côtiers. La description de ces aléas nécessite de les définir par plusieurs critères :
Magnitude
Dans ce contexte, il s’agit de déterminer la puissance du phénomène naturel. Elle est généralement estimée à partir de la mesure de divers paramètres physiques : l’ampleur du recul de rivage, la hauteur de la houle, la vitesse du vent, ou tout autre paramètre qui fournit une information en termes d’énergie produite par ces processus. Cette magnitude ne s’appuie pas sur les conséquences qui résultent de l’aléa, celles-ci dépendant d’autres facteurs. Dans la pratique, ce sont souvent des échelles à plusieurs niveaux qui classifient cette magnitude et qui permettent de comparer la puissance des phénomènes naturels entre eux.
Emprise spatiale
L’emprise spatiale d’un aléa définit le territoire dans lequel sont enregistrés des impacts produits par l’érosion et la submersion.
Durée d’action
Elle correspond à deux périodes différentes :
- La « durée d’action immédiate » caractérise la période durant laquelle le phénomène exerce son action sur le territoire littoral.
- La « durée d’action différée », quant à elle, correspond à une durée qui peut se prolonger dans le temps par des conséquences enregistrées après que le phénomène initiateur ait cessé d’agir. C’est souvent le cas d’une submersion mais, dans certaines situations, c’est aussi ce qui peut résulter de l’érosion d’un secteur de rivage.
Intensité
Elle devrait être plus couramment nommée « intensité des dommages potentiels ou observés », ce qui permettrait de la différencier clairement de la magnitude. Il s’agit ici de rendre compte de l‘importance des dommages générés par le phénomène qui, atteignant une magnitude donnée, a impacté les éléments exposés à l’aléa.
Probabilité d’occurrence
Elle correspond à la probabilité qu’un aléa d’érosion ou de submersion d’une certaine magnitude se produise sur une période donnée.