Associées aux diagrammes de distribution temporelle des événements météo-marins, des cartographies permettent d’envisager quelques analyses spatio-temporelles de la distribution des dommages à différentes échelles d’observation. Ainsi, la base de données de ces événements a pour vocation d’être intégrée dans les bases de données communales si la commune est dotée d’un système d’information géographique (SIG). Il appartient alors aux commanditaires et aux personnes chargées de la réalisation de cette base de données de réfléchir préalablement à cette intégration.
Des fiches d'enregistrement à la cartographie
Il est tout à fait envisageable dorénavant de produire des cartographies des dommages à l’aide d’outils en ligne tels que Google-earth, Open Street Map, et peut être plus spécifiquement le Géoportail de l’IGN avec, pour ce dernier, un géo-référencement possible des données selon les référentiels en vigueur en France. Une base de données géo-référencées simple peut être aisément créée permettant une visualisation sur fond de photographies aériennes ou fond cartographique détaillé. Il s’agit là d’illustrations permettant une diffusion de l’information sur les risques locaux ou communaux, et éventuellement une diffusion à but pédagogique en fonction des publics concernés.
Légende : Localisation des dommages liés aux tempêtes, littoral de Guissény (les années de survenue des tempêtes sont indiquées au dessus des sites impactés). Elaboré par Yuji Kato; fond de plan : Open Street Map
Mise à disposition des connaissances via
la cartographie en ligne
D’une façon plus pratique encore, les informations relatives aux dommages produits par les événements météo-marins qui ont pu d’ores et déjà être collectées à l’échelle régionale de la Bretagne, à titre de démonstrateur, ont été regroupées au sein d’une base de données commune. Celle-ci est associée à un système permettant de réaliser des cartes de manière automatique en ligne dénommé Indigéo qui permet de visionner sur un fond de carte ou un fond de photographies aériennes, l’ensemble de ces données ou d’y réaliser des sélections. L’une des vocations particulière de cet outil appelé Infrastructure de Données Spatiales (IDS) est de continuer l’enregistrement des conséquences des événements météo-marins anciens ou à venir. Il peut être de ce fait intéressant pour les gestionnaires des risques côtiers d’enrichir cette base avec leurs propres travaux de recherche archivistiques et leurs observations. Avec ce dispositif, il est prévu que les gestionnaires puissent transmettre leurs observations et leurs données à l’administrateur de l’IDS qui les mettra en forme avant de les verser à la base de donnée (outil actuellement en cours de développement). Par ailleurs, l’IDS Indigéo est associée à d’autres bases de données thématiques environnementales alimentées, par les autres résultats du projet Cocorisco mais également par d’autres projets de recherche ou d’observations scientifiques (observatoires régionaux, zones ateliers par exemple).
Zoom sur Indigéo
Indigeo, qui en latin signifie « avoir besoin de… », est une infrastructure de données spatiales (IDS) dédiée à la recherche et l’observation scientifique de l’environnement dans l’ouest.
Elle est composée d’un catalogue de métadonnées, d’un serveur de données géographiques et d’un visualiseur cartographique.
Les objectifs principaux de cette IDS sont de pérenniser les données grâce à leur archivage sur des serveurs sécurisés et d’assurer leur diffusion. L’utilisateur dispose de plus de la possibilité de consulter des cartes thématiques issues du croisement de différentes couches d’informations.