Les formations organiques de type tourbe (« terre noire »)
Les tourbes apparaissant parfois sur les estrans lorsqu’elles ne sont pas recouvertes par des sables, sont couramment observées et analysées en période d’amaigrissement des plages. Ces tourbes correspondent à des formations continentales, riches en matière organique, mises en place dans une dépression topographique recueillant les eaux de cours d’eau situés en arrière d’un cordon littoral. Elles sont généralement sombres, d’aspect poisseux, et contiennent de nombreux éléments de végétation peu décomposés : feuilles, tiges, branches, parfois même des troncs entiers. Elles se sont mises en place lorsque la côte se localisait plus au large par rapport à sa position actuelle, du fait d’un niveau marin plus bas qu’actuellement. Ce ne sont pas des témoignages directs de tempêtes anciennes ou de la position du niveau marin antérieur, mais l’analyse fine de leur contenu fournit un certain nombre d’indices permettant de retracer indirectement l’histoire du littoral proche.


Les premières observations d’une tourbe épaisse sont réalisées avant une éventuelle disparition sous les sables de plage : prélèvements d’échantillons et relevé des cotes d’altitude des différentes strates dans l’épaisseur de la tourbe.
Les paléo-plages : niveaux de galets anciens
Des couches de sable et de galets apparaissant à différentes hauteurs dans les falaises dunaires (exemple de l’anse de Pors-Carn ci dessous), meubles (exemple de Ruvein ci dessous), ou parfois-même au sein des plages sous la forme de couches indurées (dénommées beach-rock) (exemple de Prat-ar-Hastel ci-dessous), témoignent de l’impact passé de la mer et du vent à des niveaux différents de ceux sur lesquels ils s’exercent aujourd’hui. Ce sont d’anciens témoins à même d’aider à reconstruire partiellement l’histoire du rivage. Leur analyse détaillée permet parfois de mettre en évidence des traces d’événements météo-marins nettement identifiables.



Accumulations sédimentaires d’origine anthropique
Dans certaines conditions, des accumulations d’origine anthropique, liées par conséquent à l’utilisation et l’occupation du milieu par l’Homme, présentent de l’intérêt, non pas tant pour y trouver des témoignages d’événements météo-marins, mais plutôt pour permettre la datation des formations littorales anciennes situées latéralement (érosion en falaise littorale), au-dessus ou au-dessous desquelles les traces anthropiques ont été fossilisées (dépôts, structure funéraire, épave).

