L’objectif est de comprendre comment les personnes confrontées aux risques côtiers (habitants, usagers, gestionnaires) se représentent ces risques. Chercher à comprendre le rapport des personnes à ces risques, en se fondant notamment sur la notion de « vulnérabilité perçue », constitue une approche actuellement peu étudiée mais qui apparaît cependant essentielle pour éclairer les politiques publiques de gestion de ces risques. Cette approche « psycho-socio-environnementale » se fonde sur les facteurs psychologiques, sociaux et culturels, mais aussi sur les conditions de vie (proximité et expérience de risques) et la relation au lieu de vie.
Les représentations sociales sont le fondement de la vulnérabilité perçue. On remarque souvent qu’il existe de grands écarts entre les systèmes d’appréciation des risques par les experts et les systèmes de représentation de ces risques par les habitants, les usagers. Or ce grand décalage dans l’appréhension des risques engendre des difficultés dans leur gestion qu’une meilleure connaissance des représentations pourrait contribuer à réduire. L’étude des représentations sociales apporte ici un éclairage précieux car ces représentations influencent les pratiques, les décisions et les actions face à ces risques. Les perceptions et jugements que les populations exposées ont des risques, de leur dangerosité et de leur propre propension à subir des dommages influencent les jugements que les personnes ont de leur capacité de réponse individuelle ou collective et de leurs stratégies d’adaptation. Par conséquent, il s’avère important de le reconnaître et de le prendre en compte pour la construction des actions institutionnelles de prévention et de reconstruction.
L’étude des représentations se fonde sur des enquêtes dont les méthodologies sont développées dans la rubrique « Méthodes à mettre en oeuvre : les enquêtes »