Il n’y a pas si longtemps, la cartographie des enjeux reposait sur l’utilisation de la carte topographique IGN à 1/25 000 éventuellement agrandie à 1/10 000. Ce sont les préconisations du guide méthodologique des PPR de 1997, employé encore récemment (la nouvelle version du guide date de 2014). Ce support posait classiquement des problèmes liés à la fréquence d’édition décennale de certaines feuilles, à son échelle peu adaptée à l’emprise locale des zones à risque, en particulier sur le littoral. De fait, même si la carte topographique a une vocation d’exhaustivité, les bâtiments et les principales infrastructures ne peuvent pas tous y être individuellement représentés et décrits. De plus, par sa finalité cartographique, papier ou numérique (Scan 25®), cette donnée ne pouvait être employée qu’en fond de plan, ce qui ne permettait pas d’accéder aux descripteurs des objets représentés, ni d’envisager la mise en œuvre des méthodes d’analyse spatiale.
La transcription dans le droit français des textes de référence de l’Union Européenne sur la diffusion de l’information publique relative à l’environnement, a initié un véritable mouvement de « libéralisation » des référentiels d’information géographique. Elle se manifeste notamment par la récente mise à disposition du public de divers référentiels numériques dont le Référentiel grande échelle (RGE®) de l’IGN et le cadastre. En complément, et dans la même mouvance, le programme de production d’un référentiel topo-bathymétrique littoral Litto3D® commence à porter ses fruits et à offrir un référentiel précis sur l’ensemble du littoral.
Généralement ces données peuvent être obtenues dans le cadre de convention et employées pour l’exercice des missions de service public ne revêtant pas un caractère industriel ou commercial, ainsi que pour la recherche et l’enseignement.
De fait, l’ouverture de l’accès à ces données publiques modifie considérablement les approches envisageables pour l’identification des enjeux exposés aux aléas littoraux, ainsi que pour leur qualification et leur quantification dans la perspective d’une évaluation de leur vulnérabilité.
A retenir
Le RGE fournit pour l’ensemble du territoire français le socle des données utiles à la réalisation du diagnostic des enjeux exposés aux aléas côtiers.Les données de l’Insee portant sur les données démographiques et socio-économiques peuvent être obtenues à des échelles fines.La connaissance du terrain constitue un complément indispensable pour affiner le diagnostic et pour le tenir à jour.