Comment évaluer la valeur monétaire des
biens immobiliers ?
L’évaluation des biens matériels, mobiliers et immobiliers, s’aborde naturellement à partir soit de leur valeur marchande, prix de ces biens à la vente, soit par le coût de leur remise en état, réparation ou reconstruction dans une perspective d’évaluation des dommages. Ceci concerne essentiellement le bâti à vocation d’habitation, d’usage professionnel ou patrimonial; la notion de valeur de cession n’ayant pas de sens pour une partie de cette dernière catégorie. La valeur des terrains, autre composante de l’immobilier, n’intervient comme enjeu effectif que dans les cas de perte définitive d’usage. Il s’agit soit de leur disparition (érosion), soit de l’interdiction de leur usage du fait de l’exposition au risque (érosion ou inondation).
La valeur marchande du bâti et du foncier constitue une information utile pour l’évaluation des enjeux même si, en elle-même, elle ne suffit pas à la mesure des pertes induites par la réalisation du risque ou les bénéfices générés par un programme de prévention. Hormis le cas d’endommagement conduisant à la reconstruction intégrale du bâti ou la perte définitive d’usage de terrains, le montant des dommages ne constitue qu’une fraction de cette valeur qui est fonction de l’intensité de l’aléa. Il n’en reste pas moins qu’une cartographie de ces enjeux par leur valeur marchande constitue un élément d’appréciation de la nature du risque et en particulier du niveau de vulnérabilité de la zone exposée.