photographie aérienne d'un village en bord de mer en bretagne et d'une plage

La dimension historique

Compléter le diagnostic par une approche historique apporte des éléments essentiels à la compréhension d’un territoire.

L’analyse des documents iconographiques (cartes et plans anciens, photographies et cartes postales anciennes) permet de définir les grandes étapes de l’occupation humaine du secteur étudié, de la transformation des paysages littoraux, et apporte des indications concernant les conséquences des aménagements réalisés sur les milieux naturels et urbanisés.

De manière générale, on observe :

– jusqu’au XIXe siècle, une présence humaine qui se traduit soit par des implantations ponctuelles, modestes (moulins à marées, marais salants, pêcheries, sites fortifiés, villages et sites portuaires dans les secteurs abrités des houles et des vents dominants,…) soit au contraire des aménagements de grande envergure (poldérisation) qui visent à gagner des terres sur de vastes surfaces (exemple : marais breton, marais poitevin, marais de Dol-de-Bretagne, plaine maritime flamande) ;

– à partir du XIXe siècle, le littoral devient plus attractif. On note alors la création d’aménagements structurants (les routes, le chemin de fer et les gares, les équipements portuaires – le bassin à flot remplace le bassin d’échouage –, les phares et balises qui améliorent la sécurité en mer), le développement d’activités spécialisées (comme la conchyliculture, la pêche et les conserveries, la construction navale, le commerce et l’industrie) ainsi que la naissance du phénomène balnéaire et touristique (maisons cossues, manoirs,…) ;

– depuis le milieu du XXe siècle, le littoral est un espace extrêmement convoité. C’est le temps du développement de l’urbanisation (glissement progressif de l’urbanisation vers le rivage et forte consommation d’espace), des activités portuaires (zones industrialo-portuaires, ports de plaisance,…), de l’artificialisation du trait de côte (ouvrages de défense côtière). C’est également le temps de la protection foncière à partir des années 1970-1980 (par les conseils généraux, le Conservatoire du littoral) et réglementaire (loi littoral, Natura 2000, …) des espaces naturels visant à limiter l’étalement urbain et à restaurer les sites naturels dégradés par une fréquentation intensive (opérations de canalisation du public, mise en défense des secteurs dunaires,…).